L’apprentissage de la mer…

Disons-le tout de suite : j’ai bien peu de photos de notre apprentissage. Entre notre première sortie en mer avec Dominique sur son propre voilier et notre première croisière en totale autonomie, durant l’été 2019, il s’est écoulé moins d’un an. Et moins de deux mois pour notre première sortie à deux, Béatrice et moi, durant quelques heures, devant La Grande Motte…

Dominique, notre coach, notre formateur, notre ami aujourd’hui, nous a d’abord pris en charge sur “Coyote”, son propre voilier. Un Dufour 405 amarré à Port-Camargue. Nous sommes sortis souvent dessus, tous les trois, parfois uniquement Dominique et moi. Car il fallait tout apprendre : le sens du vent, les allures, le vocabulaire, les manœuvres, la sécurité, etc.

Ensuite, les sorties se sont faites sur Jasmin : il fallait bien apprendre à gérer ce gros voilier, tant en mer qu’au port. Et croyez-moi, rentrer un bateau de 18m de long par 5 de large dans une place de port qui fait 5,5m, c’est chaud…

De mon côté, je crois que les choses avançaient plutôt bien. Je me suis tout de suite senti dans un élément familier sur un voilier. D’avoir pratiqué quelques heures de Laser ou de Hobby-cat au Club Med il y a longtemps m’a sans doute aidé. D’avoir joué avec des cerfs-volants durant des années aussi. Et une ancienne pratique du parapente m’a laissé un certain sens du vent.

Lire, dévorer les manuels et les sites Internet à longueur de journée m’a énormément facilité l’apprentissage : la mise en pratique est nécessaire, et la répétition des gestes pour les automatiser également. Mais les connaître à l’avance, en comprendre la logique, l’utilité, l’importance m’a toujours semblé indispensable.

Béatrice de son côté avait moins de temps que moi à consacrer à la lecture et à la théorie. Son apprentissage a été plus long, parfois un peu plus difficile, mais nous avons progressé en même temps : au bout du compte nous devrons finalement être capables l’un comme l’autre de gérer Jasmin en toute occasion, par tous temps…

Très vite Dominique nous a proposé une longue sortie, pour voir comment nous allions gérer la navigation de nuit, les quarts, la fatigue, et même le froid.

Rendez-vous a été pris pour le 20 décembre au petit matin. Au programme : un aller-retour non-stop à Marseille. Un peu plus de 24h de navigation… Un petit tour à paris au Salon Nautique et au Vieux Campeur pour nous équiper se sont avérés bien utiles.

La suite de l’apprentissage a été faite “sur le tas”, en sortant tous les deux, Béatrice et moi, ou en famille (avec parfois quelques péripéties). Y compris une sortie “musclée” pendant une heure, Dominique et moi, devant La Grande Motte, par 35 nœuds de vent !

L’examen final a été la croisière que nous avons faite aux Baléares, durant l’été 2019. Au retour, nous savions que nous étions “prêts”. Prêts à continuer à apprendre, mais surtout prêts à larguer les amarres !

 

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À méditer…

Un voyage se mesure mieux en amis qu’en miles.

Tim Cahill