Premier remorquage…

vendredi 22 février 2019, sortie avec Béa, Nicole et Aldo

En cette belle journée de vendredi nous allons faire une sortie en mer en famille, sans Dominique. Nicole a prévu de quoi manger, nous fournissons le bateau.

Je profite de l’absence de vent dans le port pour poser sur les Ducs d’Albe des protections en nylon. Un peu galère à mettre : les sangles sont un peu courtes. Du coup, j’entoure chaque protection de quelques tours de grey-tape…

J’allume le moteur peu avant 10h, afin de quitter le port rapidement, mais finalement la gestion des amarres et la pose des protections prendra pas mal de temps : nous quittons la place à 11h, et le port 7 minutes plus tard. Béa, Nicole et Aldo rangent les amarres avant, trop longues de toute évidence. 20m, c’est lourd !

Cap au 210 pendant une ou deux minutes, puis quasiment au 360° pour mettre les voiles en place. Opération qui prend 3 à 4 minutes.

Ensuite, un petit tour rapide le long de la côte pour prendre ses marques, et cap au 210/220°, au grand largue, pour aller se promener. Pilote auto en route, tout se passe à merveille, nous filons 5 à 6kts, la moitié du vent réel, en gros…

11h35, on s’éloigne un peu dans la baie, le vent tourne un peu, cap au 245 pour éviter un empannage involontaire. On passe à 7/8kts.

Je profite de ce début de balade pour tester quelques points : larguer la GV pour mettre le bateau à plat, déplacer le charriot du génois pour observer un changement de vitesse du bateau, etc.

11h45, changement de cap à nouveau, vers le 240, avec Sète en point de mire.

On va passer entre le banc de roche au large de Palavas et la zone délimitée et interdite de mouillage. Un parc conchylicole, peut-être…

Béa à la barre : l’idée est de lui faire contourner la zone, de repérer les balises, et de lui faire reprendre la direction du large quand elle sera certaine d’avoir passé la zone. Elle s’en tire très bien : on passe la balise la plus à l’ouest vers 12h10, à une centaine de mètres, puis Béa fait son point tournant à 12h18, à 1/2NM de la bouée. Elle est à la barre, je suis aux voiles : cap au 160° : manœuvre parfaite pour tous les deux.

On s’éloigne sur 1.3NM et je prends cap au 220/230°, sous pilote. Le vent a bien faibli, on se traîne entre 3 et 5kts, parfois moins. Il est temps de manger !

13h15, changement de cap, je passe au SW pour essayer de profiter un peu du soleil. Le vent est faible, on n’avance toujours pas plus vite…

14h45, on a avancé de 1,5NM en 1h1/2 ! il est temps d’essayer de rentrer…

Je fais demi-tour pour essayer de prendre un peu le vent, mais rien à faire. On plafonne à 2kts, à ce rythme on rentrera au milieu de la nuit.

J’essaie de faire toutes les manœuvres seul depuis un moment : barre et voiles. Le temps s’y prête bien, et j’apprends bien ainsi…

15h, je mets le moteur, le pilote, cap sur La Grande Motte…

30 minutes plus tard j’aperçois un petit voilier en bois devant nous, par tribord. Il nous fait de grands signes, je lui réponds aimablement. Mais les signes se poursuivent avec vigueur et j’entends sonner une corne : ils doivent avoir un problème. Ils sont presque sur notre trajectoire, je me dévie pour aller vers eux.

15h35 : contact vocal. Ils viennent de La Grande Motte, ont récupéré un bateau offert à leur association, se dirigent vers Sète, sous voile. Il n’y a plus de vent : le moteur ne marche pas, la batterie est HS, ils n’ont donc pas de radio…

Ils me demandent si je peux les rapprocher de la côte, en espérant que ce soir le vent reviendra. Je leur explique que non, et que le mieux est d’aller les remorquer jusqu’à Palavas.

Je les contourne lentement, me met en position : Béa attrape l’amarre qu’ils nous lancent, j’y accroche l’une de mes amarres de 30m car je pense qu’ils ont lancé une écoute, rigide. Et j’ai plus confiance en mes propres amarres Squareline polyamide neuves.

Bref, je nous laisse environ 25m de distance, j’embraye léger, l’amarre se tend lentement : nous voilà partis direction Palavas. Il est 15h45.

Au bout d’un moment je contacte le port de Palavas sur le canal 9, je les informe de la situation, leur dit que je me dirige vers eux. En retour ils me proposent de déposer le bateau remorqué au quai technique. Dans le port…

J’en informe les navigateurs en difficulté : ils sont OK pour aller passer la nuit au port et remettre leur bateau en état de marche.

Je ne force pas sur le moteur, nous filons 5kts et nous arrivons devant l’entrée du port à 16h25.

Quelqu’un nous attend au quai technique pour prendre les remorqués en charge. Nicole connait le port, pas moi. Je rentre donc très lentement, sur l’erre. Notre remorqué ne nous dépasse pas : il ralentit en fait au même rythme que Jasmin : tant mieux !

Je rentre dans le port, je vire à tribord toute direction la darse, le quai technique est tout de suite à ma droite. La personne du port demande à larguer la remorque : le bateau finira sur son erre.

Je vois le bateau à moteur de Permibato qui tourne devant moi : je pense qu’il est là pour donner un coup de main si besoin est.

Pour ma part, j’entame une marche arrière lente pour me dégager largement, puis marche avant lente pour ressortir du port.

16h35 : nous voici dehors, il est temps de rejoindre La Grande Motte, à un peu plus de 6NM de là.

Moteur, pilote, il n’y a quasiment plus de vent, nous sommes à 7kts. Seule la GV déployée montre encore que nous sommes un voilier…

17h35, nous entrons dans le port après avoir rentré la GV.

Je me concentre sur la manœuvre de rentrée : toujours un peu stressant. Même sans vent.

17h39 : je passe devant la capitainerie, 3kts.

17h43 : J’ai laissé filer Jasmin sur le bassin, je mets la marche arrière pour entamer ma rentrée. J’ai préparé les amarres avant sur le chemin du retour, Béa et Nicole n’ont plus qu’à entourer les Ducs d’Albe au passage.

J’entame mon virage, je m’aide du propulseur. La manœuvre n’est pas trop mauvaise. Béa galère avec l’amarre qui s’est coincée dans le charriot de génois bâbord. Aldo m’aide pour les arrières, finalement, tout se termine bien, il est 17h55, nous voici rentrés !

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À méditer…

La vie est une aventure audacieuse ou rien.

Helen Keller