De Carthagène à Ensenada de la Fuente puis Rodalquilar

Vendredi 23 octobre

Nous quittons Carthagène après 3 nuits. Il fait soleil, mais il n’y a pas de vent, l’étape se fera donc au moteur. Départ vers 11h30 en direction d’un mouillage pas très loin, à 25NM. Le ciel est clair, mais couvert sur la mer. Pas de vent, pas de vague, une faible houle très lente de faible amplitude. Nous avançons à 5 nœuds, l’arrivée est prévue vers 17h.

Au départ de Carthagène

Midi, le vent est calme, la navigation sereine

15h30. Le vent s’est levé : nous allons passer sous voiles. Il reste 2h de navigation alors autant en profiter. GV sortie presque en entier et génois déployé. Jasmin navigue à 40° du vent apparent, au près assez serré et file 6 à 7 nœuds : l’heure estimée d’arrivée baisse !

Oui, mais voilà, au bout d’1/4h le vent forcit et passe à 18/20 nœuds. Il est prudent de réduire. J’opte pour rentrer le génois et passer sous trinquette. La rentrée est sportive ! On dépasse l’axe du vent, nous voilà à la cape ! Je continue à tourner, à abattre : nous passons vent arrière, puis le génois reprend. On le rentre puis on sort la trinquette, et on rentre un peu de la GV.

5 nœuds sous 20 nœuds de vent apparent : l’heure d’arrivée prévue repasse à 17h45, mais nous nous sentons plus en sécurité.

Et évidemment, 30 minutes après, le vent descend jusqu’à 4 nœuds : on repasse au moteur après avoir tout rentré : la Méditerranée dans toute sa variabilité !

17h45. Nous mouillons dans 6m d’eau. Une grande partie du mouillage à Ensenada de la Fuente est occupée par une zone de pêche. Nous faisons le pendule autour de l’ancre, sous 15 à plus de 20 nœuds de vent. J’ai mis plus de 35m de chaîne. Pas de houle, nous devrions bien dormir…

Le soleil se couche juste après notre installation au mouillage

Samedi 24 octobre

Lever du soleil, il sera bientôt temps de partir…

Nous avons passé une nuit pénible ! Le mouillage est très bien, mais la petite houle légère doit rebondir sur la côte en entrer dans la baie. Nous avons roulé toute la nuit et nous avons mal dormi. Au petit matin, nous levons l’ancre en direction de notre prochain mouillage, vers le Cabo de Gata.

Comme il y a pétole, nous en profitons pour calibrer le nouveau pilote automatique…

. Le pilote automatique prend la main et nous fait faire des manœuvres simples
 
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Après un cercle parfait, la trace sur l’eau calme…

La navigation se fait ensuite suivant le même cirque que les autres jours : pas de vent, moteur, vent, voiles, trop de vent, réduire puis plus de vent et moteur.

À l’arrivée, je teste d’abord la petite Cala del Bergantin, parfaitement abritée, mais étroite et des rochers affleurant au nord. Je ne le sens pas, d’autant moins que demain le vent devrait souffler fort.

Alors on se déplace un peu face à la plage de Rodalquilar, juste à côté, au nord. Un seul voilier s’y trouve à notre arrivée.

Il n’y a pas de vent en cette fin d’après-midi, nous mouillons dans 4m de fond seulement. Je mets pourtant 50m de chaîne et un câblot solide pour dormir tranquille !

Dimanche 25 octobre

Le vent a pas mal soufflé et nous avons bien tenu. Ça souffle encore fort aujourd’hui et cette nuit, de l’ouest : nous allons rester une nuit de plus à l’abri.

Je retire mon câblot de mouillage et le remplace par une longueur plus grande : 15m, frappé sur la chaîne avec un crochet de forestier. C’est mieux. Ce bout de cordage en Nylon de 22mm de diamètre s’allonge de 2 à 3m sous les rafales, c’est prévu, mais étonnant à voir !

Le soir le vent se renforce : Béatrice dort avec des bouchons d’oreille, mais pas moi. Le bruit du vent est terrifiant, nous subissons des rafales à plus de 45 nœuds. Et Jasmin tient parfaitement en place : j’ai bien travaillé la sécurité au mouillage, je suis content…

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À méditer…

Voir le monde de ses yeux est mille fois mieux que n’importe quel rêve.

Ray Bradbury